Alcool pendant la grossesse : attention danger, les troubles causés par l’alcoolisation fœtale sont plus répandus que nous ne le pensons.

Les troubles causés par l’alcoolisation fœtale sont plus répandus que nous ne le pensons. Des scientifiques et activistes s’unissent pour sensibiliser plus largement.

DE EMMA YASINSKI

PUBLICATION 19 JUIL. 2022 À 16:51 CEST

On pensait autrefois que les enfants qui avaient été exposés à l'alcool pendant la grossesse étaient ...

On pensait autrefois que les enfants qui avaient été exposés à l’alcool pendant la grossesse étaient facilement identifiables par les traits de leur visage : une lèvre supérieure lisse, une tête plus petite et une arête nasale plate. Mais avec le temps, les chercheurs ont découvert que l’exposition prénatale à l’alcool pouvait également avoir des répercussions sur l’ensemble de l’organisme, d’une manière plus difficile à déceler.

PHOTOGRAPHIE DE LIVING ART ENTERPRISESLLCSCIENCE SOURCE

Lorsqu’il a adopté son fils, Joel Sheagren savait que sa mère biologique avait consommé de l’alcool pendant sa grossesse. Mais le garçon, Sam, n’était pas né avec des signes évidents de troubles du développement ; Joel ne s’est donc pas inquiété. Deux ans plus tard, lui et sa femme ont adopté une petite fille de la même mère biologique. Les deux enfants avaient été exposés à l’alcool pendant la gestation, mais en grandissant, seul Sam semblait avoir des difficultés à apprendre ou à suivre des directives. Aujourd’hui adolescent, Sam a du mal à se souvenir de ce qu’on lui a dit la veille et à comprendre la suite des événements. C’est un joueur de football talentueux, mais il a besoin qu’on lui rappelle régulièrement ce qu’il doit se passer entre le moment où il passe le ballon et celui où son équipe marque un but, selon son père.

Lorsque Sam était adolescent, Joel l’a emmené dans une clinique de diagnostic des troubles causés par l’alcoolisation fœtale dans le Minnesota. « Ce n’est que quatorze ans après la naissance de notre fils que nous avons vraiment commencé à faire le lien », à savoir que l’exposition prénatale à l’alcool avait affecté son développement et son comportement, explique Joel, cinéaste dans le Minnesota. Il a été surpris. « C’est un problème tellement répandu. Comment se fait-il que nous n’en n’ayons pas eu conscience ? ».

Des études ont estimé que les troubles causés par l’alcoolisation fœtale, ou TCAF, touchent entre 1 et 5 % de la population, bien que les experts soupçonnent qu’encore plus de personnes sont concernées. En plus des défis du quotidien, beaucoup de ces personnes risquent de s’enliser dans le système de justice pénale, aussi bien en tant que victimes que délinquantsJerrod Brown, chercheur spécialisé dans la santé comportementale et la justice pénale à l’université Concordia de St. Paul, dans le Minnesota, explique que les difficultés de communication, la propension à faire de faux aveux et la difficulté à respecter les horaires fixés par les agents de probation sont des histoires qu’il entend « encore et encore ».

On ne sait pas exactement combien de personnes atteintes par ces troubles finissent par être incarcérées, mais un certain nombre de petites études ont estimé qu’entre 10 et 36 % des personnes en milieu carcéral pouvaient être atteintes par des TCAF.

Le défi réside en partie dans le fait que le diagnostic est laborieux. Les personnes qui peuvent être concernées doivent se rendre dans une clinique spécialisée, ce qui peut nécessiter des heures de voyage, et subir une journée de tests comprenant des évaluations approfondies de l’apprentissage et de la cognition, essentielles pour adapter les traitements et le soutien à chaque patient. Dans de nombreux cas, la clinique n’a la capacité d’évaluer que les personnes dont les familles peuvent confirmer qu’elles ont été exposées à l’alcool pendant la grossesse.

C’est pourquoi Susan Shepard Carlson, ancienne juge de tribunal de district et première dame du Minnesota, défend un projet de loi appelé FASD Respect Act, qui fournira des ressources au niveau national pour le dépistage, la recherche et d’autres services de soutien. En 1997, elle s’est rendu compte qu’un grand nombre d’enfants qui passaient par les tribunaux « avaient le même genre de profil [que] les personnes atteintes par un TCAF : problèmes d’apprentissage et de comportement. Mais nous ne cherchions pas vraiment la cause sous-jacente ». À l’époque, seules les lésions cérébrales traumatiques externes étaient prises en compte dans les décisions relatives à ces cas. Carlson a réuni un groupe de travail et organisé des audiences publiques, ce qui a conduit l’État à financer la recherche et le traitement des TCAF. Le tribunal a été en mesure d’examiner les enfants soupçonnés d’avoir un TCAF non diagnostiqué, et elle affirme qu’environ 25 % d’entre eux avaient effectivement un trouble non diagnostiqué.

La mise en lumière de ce problème ne vise pas seulement à faire évoluer la justice pénale. Un soutien supplémentaire à la recherche et aux options de traitement pourrait aussi changer la vie des familles comme les Sheagren. Depuis qu’il a fait le lien entre les TCAF et le comportement de son fils, Joel a suivi des formations spécialisées avec Brown sur la façon de communiquer avec son fils et de le soutenir, et il affirme que cela a fait toute la différence.

« Il est vraiment important de savoir que nous pouvons encore obtenir des évolutions spectaculaires dans le développement de ces enfants, si nous parvenons à les faire reconnaître et à les accompagner le plus tôt possible », affirme Julie Kable, chercheuse en exposition neurodéveloppementale à l’université Emory en Géorgie.

L'image en haut à gauche montre un corps calleux anormal (bande de fibres de matière blanche ...

L’image en haut à gauche montre un corps calleux anormal (bande de fibres de matière blanche brillante) chez un enfant de 12 ans atteint de TCAF. L’image en haut à droite montre un corps calleux typique chez un enfant de 12 ans sans TCAF. La rangée du bas montre des cartes d’anisotropie fractionnelle. L’image en bas à gauche montre le sous-développement de la matière blanche, ou « câblage » du cerveau. En bas à droite, à titre de comparaison, on voit le cerveau d’une personne qui n’a pas été exposée à l’alcool dans l’utérus et dont le développement de la matière blanche est habituel.

PHOTOGRAPHIE DE JEFFREY R. WOZNIAK

UNE MENACE RECONNUE RÉCEMMENT

Il y a quelques dizaines d’années, on pensait que la consommation d’alcool pendant la grossesse était sans danger. Mais au début des années 1970, des chercheurs ont découvert une tendance : les bébés nés de mères souffrant de graves troubles de la consommation d’alcool présentaient souvent des traits faciaux caractéristiques tels qu’une lèvre supérieure lisse, une petite tête et une arête nasale plate. Ces caractéristiques s’accompagnaient généralement de divers problèmes mentaux et physiques qui duraient toute la vie, tels que des difficultés d’apprentissage, des problèmes de raisonnement, des déficiences de croissance et des problèmes cardiaques et rénaux.

Depuis lors, les scientifiques ont découvert que l’exposition prénatale à l’alcool peut perturber le développement du cerveau et du corps, même si elle n’affecte pas le visage. Le diagnostic nécessite des tests et des traitements complexes que, en raison de ressources et d’une sensibilisation limitées, de nombreux patients n’obtiennent jamais.

Aujourd’hui, l’expression « troubles causés par l’alcoolisation fœtale » décrit une série d’affections allant de la dysrégulation immunitaire aux troubles de l’attention liés à l’exposition prénatale à l’alcool. Cependant, les symptômes exacts varient souvent d’un patient à l’autre. Par exemple, alors que ses deux enfants adoptifs ont été exposés à l’alcool pendant la grossesse, Joel affirme que sa fille n’a pas connu les mêmes problèmes de développement que son fils.

« L’alcool affecte le cerveau de différentes manières, selon le moment où ce dernier est exposé à l’alcool pendant la grossesse et la quantité d’alcool à laquelle il est exposé, mais aussi selon d’autres facteurs tels que des facteurs nutritionnels, des facteurs génétiques et d’autres éléments concernant la mère et le fœtus », explique Jeffrey Wozniak, chercheur en développement neurocomportemental à l’université du Minnesota. « Les effets sur le cerveau sont donc très variés. »

LES EFFETS SUR LE CERVEAU

Si les effets sur le visage, le système immunitaire, la signalisation hormonale et la cognition varient, les scientifiques ont tendance à retrouver certaines caractéristiques anatomiques de manière plus fréquente dans le cerveau des personnes qui ont été exposées à l’alcool avant la naissance.

Tout d’abord, selon Wozniak, leur cerveau a tendance à être globalement plus petit. « C’est ce que nous constatons systématiquement dans presque toutes les études que nous menons. »

Une autre caractéristique commune concerne le corps calleux, ou corpus callosum, une épaisse bande de neurones qui s’étend de l’avant à l’arrière du cerveau, reliant les hémisphères droit et gauche. « Elle coordonne tout ce qu’il se passe entre les deux moitiés du cerveau », ajoute Wozniak. Chez les personnes qui ont été exposées à l’alcool avant la naissance, cette bande a tendance à être sous-développée. Et selon Kable, cela peut avoir des répercussions sur un ensemble de compétences complexes.

De nombreux enfants et adultes atteints de TCAF ont besoin de plus de temps que la moyenne pour traiter l’information. Par exemple, si Joel demande à son fils de faire la vaisselle, il n’est pas irrespectueux de sa part d’attendre cinq minutes avant de commencer. Le cerveau de Sam traite ce que son père lui a demandé, puis passe de la concentration sur sa tâche précédente (comme jouer à un jeu vidéo) à la vaisselle.

En 2011, Wozniak et son équipe ont publié une étude basée sur des scanners cérébraux pour examiner l’activité neuronale entre les deux hémisphères du cerveau. Ils ont démontré que l’activité des deux hémisphères est moins coordonnée chez les patients atteints de TCAF, ce qui entraîne des déficits dans la coordination œil-main, l’apprentissage verbal et les fonctions exécutives.

La mémoire est également perturbée. Les enseignants remarquent souvent les difficultés de mémoire des élèves, même s’ils n’identifient pas le problème comme étant lié à l’exposition prénatale à l’alcool. Sam « peut assimiler les connaissances », selon Joel, mais « le lendemain, il ne se souvient plus de ce que [l’enseignant] lui a dit et ne sait certainement pas comment l’appliquer ».

Au centre du cerveau se trouve une petite région chargée de consolider les souvenirs : l’hippocampeLes effets de l’exposition prénatale à l’alcool sur cette région sont « assez profonds », précise Wozniak, l’hippocampe ayant des cellules plus petites et désorganisées.

Une autre région du cerveau, le lobe préfrontal, peut aussi présenter des anomalies. « Cette zone du cerveau est impliquée dans la planification, l’organisation, le raisonnement et le jugement », selon Kable. Son équipe a découvert que chez des animaux étudiés qui ont été exposés à l’alcool lors de la gestation, le système de vaisseaux sanguins et de veines transportant le sang oxygéné autour de cette zone du cerveau peut être désorganisé.

Cela suggère que les personnes atteintes de TCAF ont « plus de bifurcations sur la route, de sorte que plutôt que d’avoir un schéma régulier d’acheminement de l’oxygène vers les zones concernées, l’oxygène est acheminé de manière désorganisée », continue la chercheuse. Ce phénomène cause notamment une difficulté à réapprovisionner en oxygène les zones du cerveau qui aident à gérer la frustration.

UN DIAGNOSTIC DIFFICILE À POSER

Bien qu’ils aient identifié de nombreuses caractéristiques cérébrales communes aux TCAF, les médecins affirment que les scanners cérébraux ne sont aujourd’hui pas capables de diagnostiquer l’exposition prénatale à l’alcool, car chaque cas est différent. Le plus souvent, les TCAF passent inaperçus.

Au début des années 2000, Brown, de l’Université Concordia, travaillait dans un centre d’orientation pour adultes à St. Paul, dans le Minnesota. Les patients venaient le voir avec des listes de diagnostics qui semblaient incroyablement longues. « C’était comme si chaque fois qu’ils allaient voir un nouveau prestataire, ils recevaient un nouveau diagnostic ». Finalement, il a remarqué une tendance : de nombreux patients pensaient que leur mère biologique avait pu consommer de l’alcool ou d’autres drogues pendant leur grossesse.

Pendant de nombreuses années, les médecins ont rarement interrogé les femmes enceintes ou les familles sur leurs habitudes de consommation d’alcool. « Je pense que les médecins ont parfois peur de poser la question parce qu’ils ne savent pas quoi faire si la réponse est oui », déplore Christie Petrenko, spécialiste des TCAF au Mt. Hope Family Center de Rochester, dans l’État de New York.

Cependant, au début des années 2000, des études ont commencé à montrer que des thérapies ciblées pouvaient aider les personnes qui ont été exposées à l’alcool avant la naissance. Par exemple, Kable raconte qu’en travaillant avec les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, elle a découvert avec son équipe que le fait d’offrir un soutien adaptatif aidait les personnes atteintes de TCAF à mieux apprendre et comprendre les mathématiquesune matière qui nécessite une mémoire de travail importante et qui est généralement difficile pour les personnes concernées par ce syndrome. Par exemple, un changement très simple consiste à présenter les lignes de chiffres verticalement plutôt qu’horizontalement.

« Cela peut paraître idiot, mais une ligne de chiffres verticale, c’est en quelque sorte automatique. Si vous ajoutez des nombres, allez vers le haut, et si vous soustrayez des nombres, allez vers le bas », explique Kable. L’équipe a également fourni des outils qui aidaient les personnes à compter et à garder la trace des chiffres afin d’atténuer les troubles de la mémoire à court terme.

Les chercheurs ont développé des programmes similaires pour aider la fonction exécutive et la prise de décision. « Nous ne pouvions plus permettre aux pédiatres de dire : « Pourquoi devrais-je poser un diagnostic alors que nous ne pouvons rien faire pour remédier à la situation ? » », affirme Kable.

Pourtant, trop peu de centres de diagnostic existent, et certaines régions en sont tout simplement dépourvues. Le diagnostic nécessitant des évaluations complètes, les centres qui existent ont une capacité limitée pour les réaliser. Nombre d’entre eux ne reçoivent que les patients qu’ils savent avoir très probablement été exposés à l’alcool pendant la grossesse, ce qui ne représente qu’une petite fraction des personnes que l’on pense être concernées.

Les évaluations sont également très coûteuses, et « elles prennent presque une journée entière à réaliser, nous essayons donc de donner la priorité d’accès à ces ressources élevées aux personnes pour lesquelles nous sommes pratiquement sûrs de pouvoir établir un diagnostic », confie Petrenko, dont la clinique est la seule du nord de l’État de New York. Elle insiste sur le fait que pour les enfants qui ont besoin d’une évaluation moins intensive, la clinique propose des visites auprès d’un seul prestataire, au cours desquelles les enfants peuvent obtenir une évaluation plus brève de leurs forces et faiblesses, et peuvent être orientés vers une évaluation plus approfondie si nécessaire.

Si la plupart des experts s’accordent sur les caractéristiques de base des TCAF, il existe néanmoins des différences mineures dans les critères de diagnostic entre les États, les pays et les cliniques, avec des seuils légèrement différents. Un enfant qui obtient un écart-type et demi sous la norme à un certain test d’apprentissage peut être diagnostiqué dans une clinique, alors qu’une autre exigera deux écarts-types sous la norme. Cela implique que chaque spécialiste peut « choisir des enfants un peu différents en fonction de la rigueur ou de la souplesse de certains critères », ajoute Petrenko.

Cette situation peut poser des problèmes aux chercheurs qui s’efforcent de constituer de vastes ensembles de données, mais elle a également des répercussions plus immédiates. Par exemple, selon Petrenko, dans certains États comme New York, les personnes atteintes de TCAF ne sont pas admissibles à des services d’aide aux personnes handicapées, car l’État fait valoir que les CDC ne disposent de critères de diagnostic cohérents que pour le syndrome d’alcoolisation fœtale, et non pas pour l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale.

L’information et la sensibilisation ont également souffert, bien que Carlson espère changer cela avec le FASD Respect Act, la loi sur le respect des TCAF, qui a actuellement près de cinquante sponsors à la Chambre des représentants. Joel Sheagren dit avoir été choqué par le peu de connaissances qu’il avait sur les effets de l’alcool sur le développement du fœtus. Il travaille actuellement à la réalisation d’un documentaire sur les effets de l’exposition prénatale à l’alcool. « C’est un problème tellement répandu, qui ne bénéficie d’aucun soutien et qui ne fait pas l’objet d’une sensibilisation [suffisante]. Cette situation est tout simplement étrange. »

https://www.nationalgeographic.fr/sciences/sante-alcool-pendant-la-grossesse-attention-danger

Nouvelle étude JAMA sur l’impact des petites consommations durant la grossesse

Une nouvelle étude du JAMA publiée en avril 2022 auprès de 135 enfants exposés à un niveau modeste d’alcool in utéro (comparé à un groupe témoin de 135 autres enfants n’ayant jamais été exposés) montre une anisotropie fractionnelle (mesure de la qualité des fibres nerveuses de la substance blanche) plus basse et davantage de problèmes comportementaux externalisés (agressivité et hyperactivité).

Nouvelle étude JAMA
Nouvelle étude JAMA sur les petites consommations d’alcool durant la grossesse

Ces résultats suggèrent qu’une exposition à l’alcool in utéro, même de faible intensité, a des effets mesurables sur la structure du cerveau de l’enfant et appui les recommandations médicales actuelles de ne pas boire d’alcool durant la grossesse.

Cette nouvelle étude vient renforcer l’idée que pour faire respecter le droit des enfants à naître égaux, il il faut mettre beaucoup plus de moyens dans l’information à l’école sur les dangers de l’alcool durant la grossesse, la prévention des futurs parents, le diagnostic et l’accompagnement des personnes porteuses de TCAF. Rappelons que l’unique centre de diagnostic se trouve à La Réunion alors que ce problème touche 15 000 enfants chaque année partout en France et que près de 1,3 million de français vivent avec des Troubles Causés par l’Alcoolisation Foetale le plus souvent sans diagnostic.

Le SAFTHON, campagne événementielle et solidaire, contribue par ses 260 actions annuelles, à faire avancer la connaissance de ce problème largement sous-estimé. En soutenant SAF France, nous pouvons en 5 ans, réduire drastiquement le nombre d’enfants atteints et agir concrètement pour le droit des enfants et des femmes.https://www.jim.fr/…/alcool_et…/document_actu_med.phtmlhttps://www.pourquoidocteur.fr/…/39062-Boire-d-alcool…https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35380644/#AlcoolGrossesseAGISSONS#saffrance#safthon#maternité#Parentalité#prévention

SAFTHON 2021 – Programme des actions à La Réunion

Le 9 septembre, à l’occasion de la 23ème journée internationale de prévention des Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (TCAF) et durant tout le mois de septembre, 250 actions SAFTHON (150 en 2020) seront déployées en France, en Outre-mer et dans le monde, dont 88 uniquement sur le territoire réunionnais. Depuis 5 ans, le SAFTHON, initiative réunionnaise, s’est développé dans 15 régions françaises et dans plusieurs pays étrangers.

En 2021, des chiffres encore alarmants à La Réunion

A la Réunion, il est estimé qu’au moins 263 bébés naissent chaque année atteints de Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtal donc un bébé toutes les 32 heures. Au total, 17 000 réunionnais vivent aujourd’hui avec ces troubles. Cette maladie est la première cause de handicap mental d’origine non génétique et la première cause évitable de troubles du neurodévelopement.  Prévenir le SAF et les autres TCAF, c’est investir dans les générations futures et respecter le droit des enfants à l’égalité des chances.

Lancement du tour de France des petits déjeuners presse à La Réunion en partenariat avec l’UMIH et l’association Prévention et Modération

La nécessité d’informer demandé par la population selon l’étude d’OPINION WAY

En dépit du risque, en général, et du message de santé publique, moins d’un français sur deux déclarent avoir connaissance des Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale, selon une étude Opinion Way réalisée pour SAF France. La raison tient pour la moitié des sondés, à une mauvaise information. La Réunion fait exception puisque 70% des sondés connaissent les TCAF notamment grâce aux témoignages de mamans dans les médias, toujours selon l’étude Opinion Way. 

De Droite à Gauche : Evelyne Corbière, Elue à la Région Réunion, Patrick Serveaux, Président UMIH Réunion et le Dr. Denis Lamblin, Président de SAF France

Le SAFTHON fête ses 5 ans et s’étend maintenant dans 15 régions françaises et 8 pays étrangers. 

En 5 ans, le SAFTHON, campagne de sensibilisation et de récolte de fonds afin d’améliorer la prévention mais aussi l’accompagnement des familles, a permis de publier plus de 600 articles de presse atteignant une audience de près de 170 millions de personnes. Depuis 2 ans, 3720 collégiens ont été sensibilisés au SAF et en 2020, 53 mamans ont été accompagnées dont 6 enceintes qui ont arrêté de consommer de l’alcool suite à notre accompagnement. 

Le SAFTHON a permis de faire économiser à la société 4,6 millions d’euros. 1 euro investi est rentabilisé au moins 55 fois. 

Malgré le contexte sanitaire, le nombre d’événements ne cessent d’augmenter. Cette année plus de 88 événements sont au programme à la Réunion. Parmi eux : 

  • Le 9 septembre :
    • Journée de sensibilisation au Golf de Bourbon : stand de prévention, exposition de tableau et vente de plantes
    • Journée de sensibilisation par le CLSPD de St-Joseph ;
    • Saint-Louis : village prévention (matin) ;
    • Café Parents par le CCAS de la Possession ; 
    • Opération set de table Chez Lucay (Cilaos)
  • Ateliers de valorisation des mamans le jeudi 16 septembre à Saint-Louis ;
  • Étang-salé : Balades à VTT le 26 septembre – 5 euros frais d’inscription organisé par la police nationale et la GMF au profit du SAFTHON
  • Ateliers d’écriture en Novembre organisé par la MGEN ;

Lancement du label Entreprises Amies des Mamans et des Enfants 

L’association SAF France lance le label Entreprises  « Amies des Mamans et Des Enfants » afin de pouvoir venir en aide aux futures mères et leurs enfants concernés par l’alcoolisation fœtale.

Déni de grossesse, traumatismes, méconnaissances… Les raisons de consommer de l’alcool pendant la grossesse sont multiples et les conséquences peuvent être importantes sur l’enfant à naître. Aujourd’hui, des femmes interpellent l’association afin d’être informées et accompagnées. 

Adhérer au label, c’est permettre à SAF France de prévenir et d’aider les futures mères et leurs enfants (un accompagnement pluriel : social, médical, judiciaire, éducatif) et de sensibiliser les collégiens.

Les restaurateurs Lucay et sa femme, reçoivent le label Entreprise « Amie des Mamans et des Enfants ». Grâce à leur don, 1 maman et son enfant pourront être accompagnés pendant 1 mois et 50 collégiens seront sensibilisés.

Comment adhérer ? 

Vous versez un don défiscalisable à 66% de 500 euros minimum (170 euros après défiscalisation – Un reçu fiscal pour la défiscalisation vous sera envoyé directement par email) via le lien ci-après : https://www.helloasso.com/associations/saf-france/formulaires/7/widget

Par ce don, vous permettez à une mère et son enfant d’être accompagnés pendant 1 mois.

Appartenir à la communauté ADMDE

  • Vous recevrez le label sous forme de stickers et votre entreprise sera valorisée sur les espaces en ligne de l’association SAF France et du SAFTHON (+ de 170 millions d’audiences dans les médias)

Comme le rappelle Denis Lamblin, Pédiatre et Président de l’association SAF France, à l’origine du projet : « Aujourd’hui, les professionnels manquent cruellement de formation à ce sujet et beaucoup de questions restent sans réponse. Dans beaucoup de familles, des troubles existent sans qu’ils ne soient diagnostiqués. Grâce au SAFTHON, nous souhaitons faire passer le message qu’il n’y a pas de consommation sans risque et éviter que toutes les demi-heures un enfant soit atteint, soit 15 000 enfants chaque année en France. Rappelons-le, les TCAF* sont la première cause de handicap d’origine non génétique et donc totalement évitable. Face à cette urgence sociétale, SAF France souhaite des réponses immédiates, déterminées, durables et éfficace qui nécessitent une mobilisation de tous »

*TCAF : Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale

*SAF : Syndrome d’Alcoolisation Fœtale 

Contact presse : sarah.piron@outlook.com / 0693 90 48 77

COVID19 – SAF France se mobilise pour les mamans en souffrance

** COVID19 – SAF France se mobilise pour les mamans en souffrance **

SAF France souhaite apporter son soutien aux femmes enceintes qui traversent actuellement des moments difficiles, éprouvants, instables au sein de leur foyer.

➡️Vous êtes enceinte et votre situation ne vous permet pas d’arrêter de consommer de l’alcool ?

➡️Vous souhaitez aider une de vos proches qui ne peut pas s’arrêter de consommer de l’alcool pendant sa grossesse,

Notre équipe d’accompagnement vous propose une écoute active et soutenante pour mieux traverser cette période.

Une cellule d’écoute est disponible au 06 92 39 58 56 ou au 06 92 01 38 21 ou en en MP du lundi au vendredi de 9 h à 16 h #AlcoolGrossesseParlonsEn