Que connaissent les Français des risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse ?

A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation aux Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale, le 9 septembre, et du 4ème SAFTHON, l’association SAF France dévoile les résultats d’une enquête menée avec le cabinet d’étude Opinion Way.

Face au constat du manque de données sur la connaissance des Français aux sujets du Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) et des Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (ETCAF), l’association SAF France a pris la décision de mener une étude. Cette dernière a été réalisée avec le cabinet d’étude Opinion Way durant l’été 2020.*

1025 français métropolitains et 504 habitants des DROM (Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réunion) âgés de 18 ans et plus ont ainsi été interrogés sur le sujet en ligne et par téléphone. Cela a permis de mettre en exergue que les Français en métropole et dans les DROM ont une connaissance mitigée de ces sujets dû à un manque d’information disponible.

Moins d’un français sur 2 déclare avoir connaissance de l’ensemble des Troubles causés par l’Alcoolisation Fœtale (42%) et 11% seulement savent précisément ce que c’est.

Parmi les français interrogés, plusieurs disparités apparaissent, tout d’abord les femmes (57%) ont un meilleur niveau de connaissance que les hommes. Enfin, au niveau régional, les bretons (70%) et les réunionnais (60%) ont un meilleur niveau de connaissance par rapport aux autres régions et plus particulièrement la Nouvelle Aquitaine (34%) et la Guyane (29%).

De plus, les conséquences sont inégalement connues par l’opinion publique alors qu’elles sont dans l’ensemble correctement devinées lorsque la question leur est posée : 61% des métropolitains et 68% des habitants des DROM citent les fausses couches, 51% et 60% les troubles de l’apprentissage, 58% les pathologies psychiatriques, 45% et 60% les malformations du cœur.

Cette méconnaissance peut s’expliquer notamment par une information jugée insuffisante.

Seuls 53% des Français de Métropole et 58% dans les DROM déclarent être suffisamment informés sur les risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse (avec un meilleur niveau d’information à la Réunion – 67%- qui s’explique par un travail de sensibilisation et d’accompagnement des familles de plus de 30 ans).

61% des métropolitains affirment que cette insuffisance d’information est à l’origine d’un manque de connaissance et constitue la principale raison de la consommation d’alcool pendant la grossesse ; alors que dans les DROM, elle est au même niveau que des facteurs plus sociétaux (41% pour la méconnaissance, 43% addiction à l’alcool, 38% en raison de traumatismes et/ou des violences conjugales).

Aujourd’hui, SAF France souhaite souligner la nécessité d’informer au plus tôt sur le SAF et les ETCAF. Cet avis est partagé par la majorité des personnes interrogées qui pensent qu’il faut informer sur les risques dès la scolarité (61% en Métropole et 84% dans les DROM).

Ces différents constats ne font qu’appuyer la position de l’association face aux besoins constants d’apporter de l’information à tous. SAF France a d’ores et déjà mis en place plusieurs mesures abondant dans ce sens, notamment le SAFTHON qui se tient cette année pour sa quatrième édition, des sessions d’informations dans les collèges de La Réunion ou encore le développement de plusieurs supports à destination des professionnels de santé et du grand public disponible sur https://saffrance.com.

Télécharger les résultats complets de l’étude OpinionWay

Télécharger notre infographie récapitulative des résultats de l’étude

*Etude réalisée en ligne auprès de 1025 Français âgés de 18 ans et plus (échantillon représentatif de la population des Français en termes de genre, d’âge, de CSP, de catégorie d’agglomération et de région) et par téléphone auprès de 504 habitants des DROM âgés de 18 ans et plus (échantillon représentatif des habitants de Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réunion, en termes de genre, âge, département et CSP). Cette étude a été réalisée du 22 juillet au 3 août 2020.